Parce que la recherche fait partie de nos missions essentielles, la mise en place de moyens pour sa gestion et sa valorisation ne doit plus être réfléchie seulement à l’échelle des laboratoires ou des équipes de recherche, mais avant tout à l’échelle de l’Université afin d’améliorer la structuration des projets de recherche et promouvoir l’excellence et le rayonnement national et international des productions scientifiques des équipes de l’UT1.
La création de l’Agence Nationale de la Recherche en 2005, l’affirmation du rôle de l’Union européenne dans le financement de la recherche (7ème programme-cadre 2007-2013), la loi de programme pour la recherche (18 avril 2006) et la loi relative aux libertés et aux responsabilités des universités (LRU, 10 août 2007), rendent primordiales la mise en commun des moyens et la coordination des stratégies de recherche dans une université rendue plus autonome. Le rôle du Conseil d’Administration sera déterminant pour poser des bases originales permettant de soutenir et de valoriser cette recherche. Nous veillerons en particulier à proposer et défendre les projets suivants :
1) Aide au montage et au suivi de projets de recherche
L’Université doit se doter des moyens humains et logistiques lui permettant de gérer des contrats de recherche (Région, ANR, européens). Pour ce faire, le renforcement de la Division de la Recherche est plus que nécessaire :
- pour les réponses aux appels à projets et l’information des enseignants-chercheurs,
- pour le montage financier des réponses aux appels d’offre,
- pour faciliter les interactions avec les points de contacts nationaux (facilitateurs dans le cadre du FP7 de l’Union européenne) adéquats suivant les appels,
- pour soutenir la formation et l’accompagnement des réseaux de recherche régionaux, nationaux, européens et internationaux,
- pour gérer les aspects financiers des projets retenus,
- pour renforcer et valoriser les synergies entre les établissements composant le PRES.
L’objectif est de soutenir les enseignants-chercheurs et de les décharger des tâches administratives et logistiques qui pèsent actuellement sur la gestion des projets et des budgets de recherche et pour lesquelles ils ne sont pas formés et souvent peu efficaces. Le recrutement de personnels qualifiés, pour assurer ce soutien à la recherche, doit tenir compte des besoins et des spécificités des différentes disciplines représentées à UT1. L’accroissement de 18% des dotations pour la recherche, prévu dans le contrat pluriannuel, pourrait être mobilisé pour la création de nouveaux postes de soutien à la recherche.
2) Reconnaissance et valorisation des carrières
Le Conseil d’Administration jouera un rôle important dans la définition de critères équitables, transparents et adaptés à chaque discipline, permettant la reconnaissance de l’investissement professionnel dans chacun des domaines de la recherche, de l’enseignement et de l’administration. Concernant la recherche, tout en veillant au respect des obligations statutaires, notre volonté est de participer à un débat constructif sur les questions suivantes :
- Comment reconnaître et valoriser les investissements des enseignants-chercheurs dans le domaine de la recherche ? Comment prendre en compte tous les investissements dans la recherche, l’enseignement et l’administration afin de promouvoir la motivation et l’engagement de la majorité des enseignants-chercheurs de l’UT1 quelle que soit leur discipline ?
- Dans quelles conditions est-il possible de concevoir des aménagements de service pour les enseignants-chercheurs qui souhaitent consacrer l’essentiel de leur activité à la recherche pendant des périodes définies au sein des UFR et des équipes de recherche ? Comment aider les nouveaux MCF à publier au cours des deux premières années de service grâce à ces aménagements ?
- Comment faire de l’UT1 un espace qui permet d’encourager et de soutenir la diversité des domaines, des démarches, des thématiques et des méthodologies de recherche ? La richesse et le rayonnement de notre université reposent sur le respect et la reconnaissance de toutes les disciplines et l’acceptation des différences des perspectives de recherche, des objets d’étude et des finalités.
3) Un recrutement de qualité en toute impartialité des enseignants-chercheurs
Selon la nouvelle LRU (art. L.952-6-1), le recrutement des enseignants-chercheurs sera effectué par des comités de sélection créés par délibération du conseil d’administration, restreint aux enseignants-chercheurs et personnels assimilés. Nous veillerons à la transparence et au respect de garanties permettant une représentation majoritaire des disciplines concernées par le recrutement au sein de ces comités. Les membres, pour moitié au moins extérieurs à l’établissement selon la LRU, devront être choisis en raison de leurs compétences reconnues dans la spécialité concernée. L’objectif est d’assurer un recrutement de qualité adapté aux besoins des différentes disciplines de notre université. La définition de profils de poste pourrait être demandée. Le renforcement du rôle du CS est à ce niveau essentiel et devrait être soutenu par le CA.
4) L’accompagnement des doctorants, des moniteurs, des ATER et des vacataires
Il n'y a pas de recherche sans chercheurs. La mission essentielle de l'université est de les former ce qui nécessitera d'avantage de moyens. Cela semble être une évidence, mais à y regarder de plus près, force est de constater que le statut de la plupart des jeunes chercheurs, les doctorants, moniteurs, ATER et vacataires, d'une grande précarité, est source de découragement et explique la désertion des parcours de recherche. Il faut donc les attirer, les accompagner et les soutenir durant la réalisation de leurs travaux de recherche. Nous avons tous été vacataires ou ATER, nous devons nous en souvenir, et être solidaires de ces jeunes chercheurs qui constituent un vivier pour l'université de demain. Dans ce grand chantier que constitue le basculement d'UT1 dans la LRU, quelques mesures démontreraient que les enseignants non titulaires ne sont pas les oubliés de la réforme :
- la mensualisation des vacataires et la simplification des démarches administratives de leur recrutement,
- la facilitation de l’embauche des contractuels sur les contrats de recherche,
- le renforcement des moyens matériels, informatiques et de documentation facilitant le travail doctoral dans toutes les disciplines de l’UT1.